Bob VERSCHUEREN
du 28/11 au 29/12/2012
À l’écart du gigantisme du Land-Art, dont l’appréciation nécessite souvent la photographie aérienne, Bob Verschueren se révèle un artiste modeste, un essayeur qui œuvre aux frontières : celles de la matière et de la forme, celles de la nature et de la culture.
En deçà de la sophistication oublieuse de nos machines, il renoue avec l’ingéniosité tâtonnante de l’intelligence humaine, qui, pendant des dizaines de milliers d’années, a rusé pour retourner en sa faveur des forces qui la dépassait.
Observer, glaner, ramasser, récupérer feuilles, branches mortes, aiguilles, puis classer, repérer, trier, organiser, c’est découvrir empiriquement des formes sans les imposer. Plastiquement, à travers ses installations, il réalise, depuis bientôt trente années, un traité poétique de l’élémentaire. En privilégiant les végétaux, Verschueren valorise le premier médium des civilisations.
Robert Dumas
Photos du vernissage
Bob VERSCHUEREN et Dominique SINTOBIN
Duos
du 31/03 au 30/04/2021
L’écho a lui aussi ses mystères.
En duo, Dominique Sintobin et Bob Verschueren dépassent leurs horizons singuliers. Un pas plus loin, le pinceau lance un tourbillon que vient troubler le courant rebelle. Un pas encore et des sentiers végétaux sèment leurs éclats qui divergent puis s’aimantent. Le geste révèle la présence, le passage, la vibrante avancée.
On peut se croire les pieds dans l’eau face à l’abîme chevelu, mais la peau cuivrée du chemin hèle une autre échappée. Terre ou lune, pluie battant l’écrin de l’étang, cherchant la faille, les ridelles et les ombres. Le temps gifle la trace et mesure son tapage à l’aune de l’errance.
C’est lui, c’est elle, étrangement issus d’une planète duelle, l’un avec son bagage feuillu, l’autre munie d’encre turbulente. Les résonances signent l’accord.
Françoise Lison-Leroy
Dominique Sintobin et Bob Verschueren : « Éclats », diptyque. 2019. (2x) 32 x 24 cm.
Pastel gras, feuilles végétales collées rehaussées de crayon gras.