du 18/05 au 18/06/2016
Pudcai
Le Mimosa Pudica pourrait être considéré comme un double du travail de Florian Kiniques (1988). Cette plante à l’envergure modeste génère l’un des plus spectaculaires mouvements de thigmonastie. Ainsi, un simple frôlement recompose sa silhouette. Les dispositifs conçus par l’artiste invitent à la contemplation, mais très vite surgit le désir de les toucher. Les uns scruteront, d’autres manipuleront certains de ces objets à la dimension souvent modeste et à l’apparence muette. Subrepticement des liaisons s’établissent, un discours secret s’articule d’une grâce infinie. Ses œuvres se jouent de notre capacité à les déchiffrer, à voir au travers elles (songeons simplement à l’importance de la diapositive dans sa production), à décrypter leur goût pour une sorte d’expression de l’informulable, du crypté (les mots y sont nombreux, le plus souvent éparpillés, rassemblés sous forme de tas ou simplement évoqués métaphoriquement). En somme ces œuvres sont autant de pièges à micro-bouleversements. Nos yeux, nos mains, notre esprit sont happés par les pistes qu’elles ouvrent avec délicatesse…
Christophe Veys
Photos du vernissage