du 23/10 au 23/11/2013
Peindre pour Michael Kravagna est un acte vital. Pour lui, la question n’est pas de savoir ce qu’il faut peindre, mais comment il faut peindre. La peinture, en quelque sorte, est mise à nu. Le sens de l’œuvre d’art, sa raison d’être et ce qu’elle communique résident dans le processus même de sa genèse et de son accomplissement.
Le tableau ne raconte pas d’histoire ; il est une histoire, une histoire picturale, celle de son élaboration et de son développement dans l’espace et dans le temps.
Chaque toile est ainsi chargée d’une masse de travail de fond constituant un substrat lentement et consciemment élaboré, sorte de matière première riche de potentialités que Michael Kravagna exploite de quelques différentes manières.
Michael Kravagna reconnaît que dans ses œuvres, le parallèle existe avec ces structures de la nature qui attirent son attention et le fascinent. Mais le modèle ne lui est jamais imposé de l’extérieur. S’il devient reconnaissable, s’il apparaît, c’est par un phénomène de convergence. Les structures naturelles ressurgissent de manière intuitive, car le tableau naît de lui-même au fur et à mesure de son élaboration. Il est comme l’émergence d’un processus vital, sans que l’idée préexiste.
La peinture de Michel Kravagna n’a pas de message verbal à faire passer ; elle ne veut rien symboliser, ni suggérer. Résultat d’un travail patient et mûri, elle se propose au regard comme nourriture pour les sens et pour l’esprit. La toile agit comme un organisme vivant dont la perception se modifie en fonction de la lumière changeante, de sa situation dans l’espace et de son environnement, mais aussi avec le va-et-vient du spectateur, l’attention de son regard, sa réceptivité et son état d’âme. Terrain d’investigation propice à la réflexion, à l’interrogation ou à la contemplation, chaque tableau est une exploration de l’univers décantée et révélée d’une manière nouvelle.
Photos du vernissage