Les notions de temps, de durée et d’infini apparaissent de plus en plus centrales dans les œuvres récentes d’André Lambotte. Une singularité que le critique d’art Philippe Piguet réussit a exprimer : ≪ Donner encore une raison d’être a l’univers de la peinture, c’est vouloir d’abord et avant tout lui donner du temps. Lui donner le sien propre. Car le luxe de la peinture est de prendre son temps et celui du peintre de lui donner le sien. Ce n’est que dans cet échange que l’œuvre advient. ≫ Pour Claude Lorent, ≪ chez Lambotte, l’instant de chaque trait et le temps de la durée globale imprègnent les dessins qui exigent une concentration sans faille. Cet aspect, relatif a une force mentale, livre quelque chose de pratiquement hypnotique et conduit a une sorte de méditation contemplative, a une vie silencieuse spirituelle capable d’engendrer, par le visuel, une profonde intériorité. ≫ (gg)
Collect, n° 483 – septembre 2018