Ces sculptures ont pris corps lors d’un travail de découpage de blocs de schiste ardoisier : l’eau de ce sciage charriait la matière retirée par la scie, donnant à voir une eau grise parcourue de traces noires ondulantes.
De cette observation, lui est venue l’idée d’y plonger des papiers aquarelle. Ces papiers se sont chargés des résidus de la matière ardoise. Une fois suffisamment couverts et gris, elle les a retiré de l’eau pour les mettre à sécher.
En séchant, la poussière d’ardoise, le sédiment constitutif de l’ardoise, véhiculé par l’eau et déposé sur les papiers, avait migré ne donnant plus à voir une surface uniformément grise, mais des paysages de brume, de montagnes, de mers agitées rappelant les grisailles des peintures chinoises…
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Anne Jones

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